LEGABRAND a récemment obtenu de l’EUIPO (Office des marques de l’UE) une décision favorable tel un raz de marée qui acte que le terme « BLUE » est descriptif pour des produits cosmétiques.

« BLUE » est de plus en plus souvent repris par des marques de produits de beauté, comme une nouvelle vague après celle du « green label ».

En réponse à une action de la part de Biotherm, nous demandions que leur marque « BLUE TECH SKINCARE » soit annulée en classe 03 (cosmétiques).

Nous soutenions que le terme « Tech » renvoyait à « technologie » à savoir l’innovation relative aux cosmétiques, « Skincare » aux soins de la peau et que le mot « Blue » était une information donnée aux consommateurs sur la qualité du produit comme étant respectueux de l’environnement, de l’écosystème des mers et des océans.

Naturellement BIOTHERM contestait que le mot « BLUE » se fût démocratisé, réfutant la position selon laquelle il était, comme les deux autres termes de leur marque, un élément descriptif.

L’EUIPO reprenait nos arguments, se servant de la position prise par l’adversaire dans sa propre communication :
« Dans la phrase – Biotherm plonge dans la Blue Beauty pour préserver l’écosystème aquatique- , rien n’indique que BLUE BEAUTY est une marque. L’expression, composée de termes anglais de base, est précédée de l’article « LA » indiquant qu’elle est utilisée dans son sens propre et non pas comme signe distinctif »

Il était acquis que « BLUE » avait un sens descriptif, BIOTHERM en faisant un argument de vente.

Pour conclure, l’Office décidait ainsi que la marque verbale « BLUE TECH SKINCARE » devait être déclarée nulle.

Telle une Adjani, BIOTHERM a touché le fond de la piscine en marketant sur son propre plongeon.

Les marques « BLUE » devraient donc pouvoir coexister.

Nul n’échappe au singulier pouvoir de la nature.

EUIPO ANNULATION N° C 59 831 (NULLITÉ) – 23.07.2024